Bertrand Vayssière

J’ai démarré mes recherches à partir de la problématique de l’intégration européenne, en étudiant les mouvements et les personnalités fédéralistes qui ont cherché, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, à orienter celle-ci. J’ai ensuite axé mes recherches sur des sujets plus contemporains : étude de l’intégration européenne à partir de cas très concrets, comme les lobbyings à Bruxelles, la coopération transfrontalière ou la lutte contre le faux monnayage de l’euro, ainsi qu’analyse des discours sur l’Europe, qu’ils soient en faveur ou opposés à celle-ci. Mes centres d’intérêt actuels dérivent de ces différentes réflexions, mettant en avant le thème de la supranationalité et son impact auprès des acteurs politiques et de l’opinion publique.

Mon domaine concerne donc l’Europe en tant qu’objet politique et espace de représentations, et se déploie sur deux versants chronologiques : avant 1945 où cet objet est encore virtuel et se limite aux débat d’idées, notamment chez les intellectuels ; après 1945 où cette Europe prend forme à l’ouest, et de pensée devient réalité, mais pas forcément de manière linéaire et encore moins consensuelle.

Les sujets qui pourraient être étudiés sous ma direction relèvent donc d’abord d’une approche politique et culturelle, et se déclinent en trois grands ensembles, élargis au grand XXe siècle : discours pro ou anti-européens ; étude de la construction européenne, convergences et divergences ; approche diplomatique pour observer la politique européenne d’un Etat ou d’un groupe d’Etats en particulier.

Les sources à étudier vont de la presse jusqu’aux sources diplomatiques, en passant par des archives plus spécifiquement communautaires, telles celles que l’on trouve à Bruxelles ou à Florence.

Mots clés : intégration européenne, géopolitique de l’Europe, européisme et anti-européisme.