Patrice Poujade

Patrice Poujade
Professeur des Universités en histoire moderne depuis 2010, mes travaux portent sur la péninsule Ibérique, sur les relations franco-espagnoles (essentiellement politiques et économiques) ainsi que sur les connexions transpyrénéennes et méditerranéennes, largement tournées vers une histoire sociale au sens large.

Plusieurs grands axes, largement entrecroisés, structurent mes recherches mais un maître mot les caractérise certainement, la mobilité. Je m’intéresse aux questions de frontières et de « transfrontalité », de marges et confins et de franchissements, donc aux mobilités et aux migrations, par une approche « au ras du sol » dans laquelle les trajectoires, individuelles et/ou de groupe, permettent d’appréhender la profondeur du social. De façon empirique et micro-analytique, j’envisage le rôle, les stratégies, les expériences de « l’acteur social » pris dans les multiples liens, de dépendance et d’interdépendance, et sa capacité ou non à agir et interagir. Si l’approche est largement qualitative, elle ne fuit pas, pour autant, le quantitatif en ce qu’il permet de mieux caractériser les phénomènes et faire la charnière entre individuel et collectif.

La focalisation sur des espaces en grande partie de confins et sur des acteurs marginaux ou marginalisés et des « minorités » (marranes, morisques, Gitans, Arméniens, migrants, agents « marginaux » du commerce - muletiers, colporteurs, charretiers, patrons de barques, petits marchands, femmes, veuves -) placent mes travaux au croisement d’une histoire économique, sociale, politique, culturelle.

En outre, je porte une attention particulière, aux processus de dénomination et de définition des groupes sociaux et professionnels, aux « identités », aux questions de communautés mais, également, de solidarités et de conflictualités. Par beaucoup de ses aspects, l’approche permet de voir en filigrane, et par le bas, le renforcement monarchique que ce soit à travers le rôle des élites locales, les stratégies de négociation des agents économiques, le « colinguisme » ou l’usage des langues dans la monarchie hispanique.

Je peux encadrer des mémoires dans les différents domaines évoqués (ou sur des thèmes proches ou associés) qui porteraient sur la péninsule Ibérique et ses confins immédiats à l’époque moderne ou en lien avec la péninsule (par exemple, relations transpyrénéennes, commerce terrestre ou maritime avec la péninsule, migrations venant du royaume de France, etc.) à partir de sources en français, espagnol, catalan, occitan, voire portugais.

Mots clés : frontières - transfrontalité - montagnes - minorités - mobilités - migrations - histoire sociale - commerce - transport - langues

Contact : patrice.poujade@univ-tlse2.fr
https://framespa.univ-tlse2.fr/accueil/annuaire/annuaire-des-chercheurs/poujade-patrice#/
https://hsehsa.hypotheses.org/les-chercheurs/patrice-poujade